La même chose. À travers les allées du hall 8, une forme de pareillerie s'est dessinée, comme si les éditions 2012 et 2013 étaitent nées sous le signe du gémeau. Les bureaux de style auraient-ils une influence néfaste, exerceraient-ils un dikat sournois et fixeraient-ils les limites de la créativité ? Je me suis un peu questionnée - il y a tout de même plus essentiel que ce que l'on voit à Maison&Objet. N'est-il pas temps de rompre les amarres afin de suivre son propre chemin ?. Se laisser aller, s'abandonner, se rebeller, faire son punk. Surmonter la peur d'être différent. Sortir de cet ennui, confortable mais mortel. Ou est-ce la faute à la crise qui sclérose les corps, asphyxie les cerveaux, paralyse les mains et fige la fantaisie ?
Au cours de mes expéditives échappées, quelques détails ont réussi à déclencher de minuscules palpitations. Je les partage tardivement, car même réchauffés, ils se laissent gentiment goûter.
Le lièvre de Vatanen habite ici. (Marimekko)
A l'instant où le marbre frôle le bois - sans le toucher, il se dessine une courbe parfaite. (And Tradition)
Bijou de livre délicat. L'oiseau tient dans le creux de la page.(Studio Macura)
Le rouge tomate fait du bien à Muuto. Beaucoup plus lumineux en réalité. (Muuto)
Découverte chez Rossana Orlandi, la céramique animalière de RaR me fait invariablement penser à un marché provençal. (RaR édité par t.e.)
Martin Eden regarde les bourgeois passer, il hurle "Je suis toujours le même". (Cage Anouchka Potdevin)