Il faut l'imaginer comme ça : penchée sur ses petits papiers, sur ses petits découpages, sur ses petits ciseaux , sur ces petites pièces de tissu, sur ces petits bouts de carton, concentrée, absorbée, immergée. Des fois, je me dis qu'elle doit rigoler et s'attendrir toute seule. Enfin, moi, quand je regarde ses tableaux-vitrines, je l'imagine comme ça : dans une bulle, sur un nuage. Dans sa bulle d'Hélène.
Mais bon, quand elle donne du marteau sur un clou pour "ses petites bêtes coquettes", elle sort carrément de sa bulle, Hélène. Elle est là. Vraiment là. J'adore trop !
Hier matin, elle a installé ses compagnons, elle me les a prêtés, confiés, le temps d'une expo dans ma petite boutique. On dirait du Endo, c'est ce qu'on s'est dit. Mais non, mais non, ce n'est pas du Endo, c'est du Hélène VESVARD, mesdames messieurs. C'est personnel, c'est un monde. Oui, oui, un monde cousin de celui d'Endo, de la famille, de la tribu. Sous la même empreinte drôle, poétique et sensible. Mais c'est le monde d'Hélène VESVARD. Un monde qui va me tenir chaud au creux de l'hiver. La chance !
commenter cet article …